Ascension du mont Kenya : guide complet

L’ascension du mont Kenya est la promesse d’un trek inoubliable dans la vallée du Grand Rift. Mais, gravir la deuxième plus haute montagne d'Afrique demande une grande organisation ! Choix de l’itinéraire – route de Naro Moru, Sirimon, Chogoria ? – , préparation physique, meilleure période pour y aller : voici notre guide complet pour réussir son excursion et prévenir le « mal des montagnes »…

Quelle route emprunter pour l’ascension du mont Kenya ?

Les différentes routes possibles

Il existe plusieurs voies pour gravir le mont Kenya. Parmi les treks, vous pourrez choisir entre la route de Naro Moru, Burguret, Sirimon, Timau, Meru, Chogoria ou le peak circuit. Les trois principales routes (celles les plus plébiscitées par les trekkeurs) sont :

La route de Naro Moru : la voie la plus directe
   

Cette route permet d’atteindre la pointe Lenana. Dressé à 4 985 mètres d’altitude, il s’agit de l'un des plus hauts sommets du mont Kenya ! Plutôt accessible, cet itinéraire compte néanmoins une partie un peu plus difficile, nommée vertical bog – qui s’étend du haut de la forêt à 3 600 mètres d'altitude environ. Le point de départ de ce sentier se fait depuis la ville éponyme Naro Moru, tandis que la descente se fait en direction du Mackinders Camp.

La route de Sirimon : la voie la plus douce
   

Accessible par le nord-ouest de la montagne, la route de Sirimon est considérée comme le sentier le moins difficile pour gravir le mont Kenya. Cette voie peut être envisagée comme point de départ de l’ascension. La raison ? Moins abrupte que d’autres routes, Sirimon permet aux randonneurs de s’acclimater doucement à l’altitude, tout en débutant leur ascension.

Cette route est aussi appréciée pour sa flore rare et abondante, ainsi que pour ses paysages sylvestres. Le point de départ de sentier se fait depuis la ville de Nanyuki (l’entrée se trouve à dix kilomètres environ de la route Mount Kenya Ring Road.)

La route de Chogoria : la voie la plus belle
   

Connue pour serpenter le long de la vallée des Gorges, la route de Chogoria est aussi réputée pour être la plus belle et la plus pittoresque. Lors de votre parcours, vous pourrez notamment y admirer le superbe lac Ellis et des cascades.

Étendue sur plus de 30 kilomètres, cette voie est par ailleurs connue pour la richesse de sa vie sauvage. Lors de votre ascension, vous y distinguerez peut-être des singes ou des buffles ! Le départ du sentier se fait depuis la ville éponyme de Chogoria.

Chogoria-Sirimon : exemple d’itinéraire

Il est aussi possible de combiner deux routes dans un seul et même itinéraire. Par exemple, commencer l’ascension par Chogoria, puis redescendre par Sirimon. Voici un aperçu de ce circuit :

-       Jour 1 (3 heures de marche, 10 km) : départ depuis la ville de Nairobi en voiture, puis 3 heures de marche depuis le départ du sentier de Chogoria, jusqu’au premier logement.

-       Jour 2 (3 heures de marche, 9 km) : départ du camp puis randonnée via le lac Ellis, jusqu’au deuxième camp.

-       Jour 3 (4 heures de marche, 12 km) : départ depuis les abords du lac Ellis vers un refuge, avec vue sur la vallée des Gorges.

-       Jour 4 (11 heures de marche, 24 km) : ascension vers le point de Lenana (où admirer le coucher du soleil) puis trek dans la vallée de Mackinder, jusqu’au camp.

-       Jour 5 (3 heures de marche) : descente vers la route de Sirimon (où prendre un véhicule pour retourner à Nairobi).

Quelles sont les conditions physiques nécessaires pour gravir le mont Kenya ?
   

L’ascension du mont Kenya est réputée pour être assez accessible. Cependant, même s’il n’est pas nécessaire d’être un randonneur aguerri, cette excursion requiert une très bonne condition physique.

Se préparer en amont

Pour réussir son trek, il est conseillé de s’entraîner en amont, afin de pouvoir marcher plusieurs heures par jour sans trop de difficulté. Pour cela ? Faites régulièrement de la randonnée avant votre voyage avec, de préférence, avec du dénivelé.

Appréhender la haute altitude

La principale difficulté de l’excursion sera de supporter la haute altitude : le fameux « mal des montagnes » (aussi nommé soroche). Il ne faut pas sous-estimer son risque, pour être sûr de mener à bien votre ascension… Le soroche survient à partir 1 500 mètres d’altitude. Ses symptômes ? Une accélération du rythme cardiaque, un essoufflement et/ou des maux de tête.

Pour l’appréhender, il est conseillé de séjourner en haute altitude 48 heures avant le début de l’ascension, afin d’acclimater son corps. Il est aussi recommandé de bien s’hydrater et d’éviter les efforts physiques les jours précédents le trek.

Un autre conseil ? Adaptez votre ascension à vos conditions physiques ! Tout d’abord, économisez vos forces les premiers jours. Ensuite (et ce même s’il est possible de réaliser le circuit en 4 ou même 3 jours), n’hésitez pas à répartir votre ascension sur 5 jours. Cela vous permettra de marcher à votre rythme, sans être pressé par le temps – d’autant que le manque d’oxygène demande plus d’efforts et engendre donc plus de fatigue.

Que mettre dans son sac pour un trekking en haute altitude ?
   

Bien choisir le volume du sac de randonnée

Bien préparer son sac est primordial pour ce type d’excursion. En effet, plus celui-ci est chargé, plus il demande d’efforts physiques ! Si la nourriture et le matériel de camping sont transportés par un porteur, vous devrez porter vos affaires personnelles.

Un conseil ? Investissez dans un sac étanche (d’une capacité d’environ 30-50 L) et ne dépassez pas 10-12 kilos de charge.

Prendre le strict nécessaire

Durant votre ascension, vous allez monter à plus de 4 000 mètres d’altitude ! À une telle hauteur, la météo peut être fluctuante. Aussi, n’oubliez pas de prendre :

-       un duvet (supportant au moins -10°C/-20°C) et une couverture de survie ;

-       des vêtements chauds (sous-vêtements thermiques, veste polaire, gants, etc.) ;

-       un imperméable ou un k-way pour vous protéger de la pluie ;

-       des chaussures de randonnée montantes ;

-       une paire de chaussures pour le soir ;

-       un short (il peut faire très chaud au début et à la fin de votre ascension, en moyenne altitude) ;

-       des protections solaires (crème, casquette, lunettes) ;

-       un bâton de marche télescopique (peu encombrant il est un véritable allié lors de l’ascension) ;

-       une lampe frontale ;

-        des barres énergétiques (en cas de coup de mou) ;

-       une gourde.

Quelle est la meilleure période pour faire l’ascension du mont Kenya ?
   

La période pour gravir le mont Kenya doit être est impérativement fixée durant l’une des deux saisons sèches :

-       l’été situé entre décembre et début mars ;

-       l’hiver compris entre juillet et début octobre.

Durant les autres périodes, l’ascension est trop difficile (voire impossible) en raison de la présence de neige.

Vous hésitez entre l’ascension du mont Kenya et le Kikimanjaro ? Sachez qu’il est possible de faire les deux en 12 jours. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur ce parcours, conçu sur mesure pour les trekkeurs passionnés – mais adapté à tous les marcheurs !

Audrey Denjean